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Josef Myslivecek

Auteur de 26 opéras, et près de 85 symphonies, Josef Myslivecek a été l’un des compositeurs les plus prolifiques, et les plus célébrés de son vivant, dans l’Italie du XVIIIe siècle. Et pourtant, il est tombé dans l’oubli de l’histoire de la musique.


La vie du compositeur tchèque baroque Josef Myslivecek (1737-1781) est racontée dans le nouveau long-métrage de Petr Vaclav, Il Boemo. Malgré une courte vie, le compositeur a marqué son siècle. Et pourtant, sa musique est encore très méconnue aujourd’hui, et très peu enregistrée. Patrick Barbier, historien de la musique, écrivain, auteur notamment de Marie-Antoinette et la musique, Naples en fête, ou encore La Venise de Vivaldi, parus aux éditions Grasset, nous éclaire sur ce compositeur "bohème", célèbre et méconnu.

Né en 1737 dans une famille de meuniers à Prague, Josef Myslivecek était destiné à faire ce métier comme son père et son frère jumeau, jusqu’à la vingtaine où il décida de quitter son milieu pour partir étudier la musique à Venise, aux côtés du compositeur Giovanni Battista Pescetti. Après cet apprentissage et cet acte courageux, il commença une brillante carrière, partout en Italie, de Naples à Rome, en passant par Bologne, douze années d’une carrière ponctuée de succès considérables : "C’est un personnage tout à fait étonnant car c’est un des rares compositeurs du XVIIIe siècle qui n’a eu aucun mécène, aucun protecteur, et qui a été, comme on dirait aujourd’hui, un "free-lance", ce qui était très difficile à l’époque, et cela peut expliquer pourquoi il n’est pas resté si connu ensuite."
Le film révèle notamment à quel point au XVIIIe siècle, les chanteuses et chanteurs occupaient une place centrale sur la scène culturelle et artistique italienne, au point de faire de l’ombre aux auteurs et aux compositeurs, par des jeux d’égo et de caprices : "A l’époque les castrats et les prima donna imposent toutes leurs volontés, et décident qu’un air n’est pas assez bon. En cela, le film montre parfaitement les rapports tyranniques que les chanteurs entretenaient avec les compositeurs, alors même que les chanteurs étaient payés dix fois plus."

Une autre des facettes du compositeur tchèque, c’est sa relation avec Mozart, qu’il rencontra lorsque le compositeur autrichien fut reçu à l’Académie Philharmonique italienne, à l’âge de 14 ans : "Mozart avait une admiration sans bornes pour Myslivecek, qui avait 19 ans de plus que lui. Il s’est d’ailleurs servi de plusieurs extraits de la musique de Myslivecek dans sa propre musique au point qu’à l’époque on a parfois confondu leurs œuvres." C’est d’ailleurs grâce à la correspondance qu’ils ont entretenu que nous connaissons, aujourd’hui, une partie de la vie de Myslivecek qui se situait au tournant des derniers feux du baroque et au début de la période classique. Aujourd’hui encore, une grande partie de sa musique n’a pas encore été enregistrée.
Peut-être que le film Il Boemo aura un rôle déterminant dans la reconnaissance de ce compositeur injustement oublié.